Murphy, lâche moi la grappe.
L'impression que c'est NOTRE queue qui avance pas... Ben y'a quand même des gens qui doivent l'avoir plus souvent que d'autres.
Par exemple, ça n'arrive pas à tout le monde d'aller faire ses courses et de choisir LA caisse où une mamie qui vient faire ses courses le samedi aprem en même tant que tous les gens qui bossent et qui a pas assez en liquide pour payer et n'a rien dans son sac à main XXL qu'elle fouille 3 fois pour payer son caddie blindé autrement.. D'attendre ensuite que la mamie choisisse quels articles elle retire, qu'elle arrête de négocier pour revenir payer plus tard...
Des fois, on s'en sort quand même pas mal. A condition d'être une femme. De sourire. De faire minimum du 90B. Et là, 3 gentils flics rouennais (une des conditions nécessaire est aussi probablement d'habiter en Normandie, pour trouver des gens agréables) se portent volontaires pour vous changer votre roue. Et pour vous proposer un rencard.
Mais là, je me suis dit que ça n'arrivait qu'à moi:
préfecture ce matin, bureaux des cartes grises. Deux bonnes femmes se partagent les clients, comme pour le fromage on prend un ticket, on va payer à la caisse, des courses quoi !
Et comme au fromage, le principe c’est que ton numéro de ticket est appelé sur un espèce de cadran holographique au dessus des bonnes femmes. J’ai le n°85, y’a 6 personnes qui attendent avant moi. Patience... Après une bonne demie-heure d’attente au milieu du flic qui rôde en frappant sa matraque sur sa paume, des nerveux qui viennent essayer de récupérer leurs points et des excités qui s'engueulent avec la bonne femme des Séjours, la bonne femme de droite passe au n°84. Ce dernier ne venant pas dans les 20 secondes qui suivent (elles doivent être payées au nombre de cas traités dans la journée), elle enchaîne avec mon numéro. Je me lève soulagée de passer enfin, et arrive en même temps que le 84 qui venait de lever le nez de son journal. Ok, pas de soucis, elle recule son compteur et revient sur le 84. La magie de ce système, c’est que le 85 a donc déjà été compté, et la bonne femme d’à côté, après avoir achevé le 83, elle appelle le….86 ! J’attends, je me dis que c’est peut-être que le 85 doit être appelé chez l’autre bonne femme. Eh bah non ! Et le PIRE, c’est que quand elle a appelé le 87, je me suis précipitée sur son bureau et là le 87 m’a flingué de ses yeux, comme si c’était ma faute…